Le CONATEL présente l’état des lieux du service de la radiodiffusion sonore en Haïti
Le vendredi 2 septembre 2016, la Direction générale du Conseil National des Télécommunications (CONATEL), a présenté à la presse une conférence autour de la présentation de l’état des lieux du service de radiodiffusion sonore en Haïti.
Le Directeur général du CONATEL, Jean-Marie Altéma, accompagné du Directeur des Ressources Rares, l’ingénieur Jn-Claudy Balan, et du Directeur des Bureaux départementaux, l’ingénieur Myrthil Alexandre, a présenté l’état des lieux du service de la radiodiffusion sonore en Haïti sous plusieurs angles.
Le Directeur général du CONATEL, dans sa présentation, a expliqué l’importance de la radiodiffusion en Haïti et le rôle qu’elle joue dans le développement socio-économique du pays à travers l’accès qu’elle donne à l’information, l’éducation et au divertissement.
« Un état des lieux, pourquoi ? C’est parce que aujourd’hui, nous avons beaucoup de stations de radio en situation régulière et légale, et beaucoup d’autres aussi en situation irrégulière et illégale. Durant les deux dernières semaines, j’ai rencontré certains directeurs média dans le sud-est. Hier, j’ai été dans les Nippes pour dialoguer avec des responsables de médias de ce département pour les faire comprendre la responsabilité qu’ils ont en tant que propriétaires de médias dans la communauté. J’ai insisté sur le rôle important à jouer dans le développement. Cependant, beaucoup de gens ont envie et veulent avoir une station de radio, mais ne savent pas ce que dit la loi sur le secteur » a fait savoir le patron du CONATEL.
C’est plus que 350 stations de radio légalement autorisées et 347 autres non autorisées ou en situation irrégulière ou illégale qui opèrent sur le territoire national. Malgré cela, nous recevons de plus en plus, des demandes de la part de ceux qui veulent avoir une fréquence de radio alors que la bande de fréquence est largement saturée pour certaines zones, a ajouté le numéro un du CONATEL, Jean Marie Altéma.
Pour sa part, Jean Claudy Balan, le Directeur des Ressources Rares a fait une présentation un peu plus technique tout en restant dans l’objectif de la présentation faite par le DG du CONATEL relative à l’état des lieux de la radiodiffusion en Haïti. L’ingénieur Balan a expliqué que la bande de fréquence attribuée à la radiodiffusion sonore FM est de : 88 à 108 MHz, et l’écart de fréquences recommandé entre deux stations de fréquences adjacentes sur un même site d’émission est de : 400 kHz. Cependant, l’écart de fréquences recommandé entre 2 stations de fréquences adjacentes émettant dans deux zones adjacentes est au minimum de 200 kHz. Il a également présenté les plans de fréquence de radiodiffusion FM établis par l’Union Internationale des télécommunications (UIT) :
Plan 1 (Port-au-Prince/Cap-Haitien/Cayes) : 88.1 – 88.5 – 88.9 – 89.3 -… - 107.7 MHz
Plan 2 (les autres zones) : 88.3 – 88.7 – 89.1 – 89.5 - ... - 107.9 MHz
Les différents plans de canalisation de fréquences par zone d’attribution de puissance autorisée sont comme suit : Port-au-Prince avec une puissance de 1000 W, le Cap-Haïtien: 500 W, les Cayes: 500 W, Gonaïves: 300 W considéré comme faisant partie du plan 1. Le plan 2 de canalisation comprend les zones et les puissances suivantes : Jacmel/Gonaives 300 W, Miragoane/Jérémie 300 W, Hinche / Port-de-Paix 300 W
Le Directeur des ressources rares, Jean Claudy Balan, a présenté le tableau des zones saturées :
Enfin de présentation, le Directeur général du CONATEL a aussi mis l’accent sur le problème d’interférence causé par plusieurs stations de radio aux communications aéronautiques. Ce qui empêche certaines fois une meilleure communication entre les pilotes d’avion et l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC).
M. Altéma a expliqué avoir constaté aussi une sorte de guerre entre les stations de radio, ces dernières augmentent leurs puissances d’émission de façon démesurée.
Elles ne tiennent pas compte de critères techniques tels que : l’emplacement des tours d’antennes et la limite de puissance.
Le Directeur général du CONATEL a aussi annoncé un ensemble de mesures contre les contrevenants. Un travail d’inspection des tours d’antenne a déjà commencé depuis plusieurs semaines et il y aura une identification géolocalisée de ces tours. Vu la saturation des bandes de fréquence, le Directeur ALTEMA en a profité pour annoncer que les demandes pour de nouvelles fréquences ne seront pas reçues parce qu’il n’y a pas moyen de les satisfaire.